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Denis St-Michel

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Denis St-Michel

Mes lectures de 2021

Denis St-Michel · janvier 3, 2022 ·

À l’instar de 2020, cette année a été faste, côté lecture. Cette fois, je me suis laissé prendre au jeu de lire davantage d’oeuvres de fiction. En début d’année, je m’étais fixé comme objectif de lire 30 livres cette année. Le 30 décembre au soir, j’y suis arrivé! Ouf! Ce fut serré! Malgré une année marquée par de grands changements significatifs dans ma vie personnelle et professionnelle, je suis heureux de constater que la lecture, plus que jamais, fait partie intégrante de ma vie. Comparativement à 2020 (7 456), j’ai lu ~1750 pages de plus en 2021 (9212, une augmentation de 24%), en plus de consommer plusieurs livres audio.

FICTION

Cela a commencé par la lecture d’un grand classique de la littérature, Les misérables, de Victor Hugo. J’y ai appris plusieurs dizaines de mots qui m’étaient inconnus, en plus de découvrir toute la richesse de ce prolifique auteur.


Pétrole, de François Archambault, est une pièce de théâtre qui traite de l’industrie pétrolière, des feux de forêt, des changements climatiques, du combat d’un homme naïf, mais déterminé pour encourager les pétrolières des années ’70 à migrer leur business vers l’énergie verte.


J’avais entendu beaucoup de bons commentaires au sujet du roman de Neil Gaman American Gods. Je ne suis pas habitué à de la littérature underground. Je n’ai pas été déçu! Cette histoire de fou nous entraîne aux quatre coins des États-Unis d’Amérique. Les anciens Dieux ne s’entendent pas, certains sont en colère. Certains sont prêts à tout pour réinventer leur place (ou en prendre une nouvelle) dans notre humanité. J’ai dévoré ce roman en moins de 72 heures!


Avoir le talent pour écrire un roman n’est pas donné à tous. En écrire un qui est captivant et qui nous fait franchement rire relève de l’exploit. Et Yann Fortier le réussit avec brio. J’ai dévoré cette improbable histoire de succès musical planétaire, le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Fortier infuse également une très vaste culture générale dans chacun des chapitres, et prend au piège le lecteur qui en vient à se demander si tout cela ne serait pas une histoire vraie. Du coup, je me mets à chercher sur Google Maps l’emplacement exact du Corcovadisco Club; je poursuis sur le géant de la recherche pour savoir si Brassens a réellement été aussi impresario et à quoi ressemble une Datsun B210GX jaune. Né pour être vivant est un livre fascinant qui nous fait rêver de gloire, de succès, et qui est plus grand que lui-même.


Mon fils Charlemagne m’avait fait découvrir en 2020 une série fantastique écrite par Joseph Delaney. J’ai poursuivi avec plaisir les aventures de Thomas Ward, d’Alice et de la sorcière Grimalkin dans les captivants tomes 11 (Le pacte de l’épouvanteur), 12 (Alice et l’épouvanteur), 13 (La revanche de l’épouvanteur), 14 (Thomas Ward l’épouvanteur), 15 (La résurrection de l’épouvanteur) et 16 (L’héritage de l’épouvanteur) de la série de l’épouvanteur. J’ai tellement aimé l’auteur et le récit, que cet automne j’ai entamé une autre série du même auteur. Le réveil des monstres est le premier tome de la série Aberrations, et mon fils me l’a offert à ma fête. L’univers de cette série recoupe celle de l’épouvanteur, mais j’ai trouvé cela moins dynamique comme récit, bien que la fin du roman me donne envie de voir la suite.

CONNAISSANCES GÉNÉRALES

Audrey Vézina m’a toujours offert le don précieux des livres au fil des années. 2021 n’y fait pas exception: s’ajoutent à Archambault et Fortier les auteurs Boucar Diouf, Liz Plank, Aymeric Caron et Rafaële Germain. Un présent infini, de cette dernière, est une publication de la série Documents d’Atelier10. Il s’agit d’une magnifique réflexion sur la mémoire, et plus précisément sur le droit (perdu) d’oublier. C’est une lecture qui m’a fait profondément réfléchir.


Pourrions-nous travailler moins de quinze heures par semaine, éliminer complètement la criminalité, développer des centaines d’habiletés personnelles, vivre mieux et dans un monde entièrement équitable? C’est le pari que fait le philosophe français Aymeric Caron dans son Utopia XXI. Avec des arguments franchement bien construits et une présentation financière détaillée de son projet, Caron ne passe pas pour un hurluberlu, mais plutôt pour quelqu’un qui met en lumière tout le bon sens de son approche.


Pour l’amour des hommes, ce dialogue pour une masculinité positive écrit par Liz Plank, est une autre oeuvre qui fait grandement réfléchir. En tant qu’homme, je souhaite que ce livre soit lu par tout le monde: hommes vieillissants, jeunes hommes en devenir, adolescentes, mères et pères de familles, frères, soeurs, enseignants, immigrants, féministes, machos, etc. C’est un livre qui jette un regard franc sur la place de l’homme dans notre vie modernisée artificiellement, et qui nous aide à repenser les liens et les attentes que nous entretenons envers les hommes d’aujourd’hui.


Il y a plusieurs années, j’ai découvert le balado Hardcore History de Dan Carlin. Ce journaliste a une approche vraiment unique pour raconter l’histoire, avec ceci de particulier que ses épisodes durent plusieurs heures. Lorsque j’ai su qu’il avait écrit un livre, je me suis empressé de l’acheter et de le lire. The End Is Always Near tente de répondre aux questions suivantes: Les temps difficiles rendent-ils les gens plus durs ? L’humanité peut-elle gérer la puissance de ses armes sans se détruire ? J’ai beaucoup aimé la lecture, mais je suis un peu resté sur mon appétit. Dan Carlin nous a habitués à élaborer pendant des dizaines d’heures sur un sujet. Ce livre me semble un bien pâle reflet de la qualité documentaire de ses balados. Le sujet demeure super intéressant, mais j’aurais pris quelques centaines de pages de plus. Seul réconfort, je n’ai pu m’empêcher de lire avec en tête la voix si particulière et radiophonique de l’auteur.


Amateurs de Star Wars, voici un livre qui vous apportera un éclairage tout à fait nouveau sur l’un des héros de cette saga intergalactique. I am C-3PO est écrit par Anthony Daniels qui a incarné le célèbre robot sur cinq décennies. Daniels y dresse un portrait peu flatteur de George Lucas et de la façon dont on le traitait, en général, sur les plateaux de tournage. Remplie d’anecdotes inconnues jusqu’alors du public, cette oeuvre m’a fait jeter un regard tout à fait nouveau sur ce droïde pour lequel, je dois l’avouer, j’avais de l’aversion. Si Daniels a donné une vie à cet être mécanisé au grand écran, c’est vraiment en se livrant à nous en toute transparence et candeur qu’il rend ce personnage réellement vivant. Définitivement un livre à lire pour tous les fans!


En cette fin d’année, plusieurs ressentent une fatigue et une vive envie de profiter des congés des fêtes pour faire la grasse matinée. Why We Sleep est un livre que Sébastien, un ancien collègue m’a fortement recommandé. Et pour cause. J’ai la sensation que ce livre va changer change ma vie. Écrit par un docteur spécialisé en sommeil, Matthew Walker, tout y est dit sur la magie qui s’opère dans notre cerveau lorsque nous dormons. Attention, ce n’est pas vraiment un livre qui va nous donner des consignes pour combattre nos insomnies. Il s’agit plutôt d’une mine d’informations scientifiques qui expliquent le sommeil sous toutes ces formes – pourquoi nous en avons besoin, d’où vient le sommeil dans l’origine de la vie, et tous les mécanismes chimiques complexes qui en émanent au plus profond de notre être.


L’an passé, j’avais lu TED Talks: The Official TED Guide to Public Speaking. On y exposait tous les ingrédients du processus de soumission de candidature aux célèbres conférences, en plus de voir en détail tous les aspects à prendre en considération pour que notre présentation soit exceptionnelle: contenu, images, posture, débit de voix, attitude sur scène, et j’en passe.

Mais que se passe-t-il lorsque, devant un groupe de personnes, pas un mot ne sort de notre bouche? Comment vaincre cette peur de parler en public, même parmi ses amis ou ses collègues? How to Own the Room: Women and the Art of Brilliant Speaking s’attaque précisément à ce point. Écrit à la base pour la gent féminine, j’ai trouvé sa lecture rapide, facile, mais surtout extrêmement intéressante. L’autrice, Viv Groskop allie dans son écriture brillance, anecdotes savoureuses et trucs vraiment pratiques pour nous exercer à devenir prête et prêt à prendre la parole, à nous faire confiance, à se faire entendre. Ce livre est le complément parfait à celui de TED Talk, et oui, les hommes peuvent assurément en retirer un très riche enseignement.


Une des façons que j’ai de lire autant en une année est d’avoir des livres partout dans mon chez-moi, même à la salle de bain. Apprendre sur le tas, de Boucard Diouf joint l’agréable au nécessaire en nous dévoilant une foule d’informations intéressantes sur le… enfin… sur le … fruit de nos labeurs. Une lecture légère, amusante, instructive et teintée de l’humour si particulier et toujours intelligent de ce monsieur.


Il y a eu une multitude de livres écrits sur (ou par) le Dalaï-Lama. An Appeal to the World: The Way to Peace in a Time of Division est différent en ce sens qu’il s’agit d’un recueil de questions simples posées à ce grand sage, sous forme d’interview. Les sujets s’enchainent rapidement, sans demander au lecteur une trop grande charge cognitive, intellectuelle ou spirituelle. Ça laisse tout l’espace requis pour simplement apprécier la sagesse et l’état d’esprit ô combien positif de ce grand personnage! Une lecture qui se fait rapidement et qui a aussi l’avantage de ne pas avoir à être faite de façon linéaire. Un excellent livre à garder sur la table de chevet!


The Incredibly Interesting Psychology Book par David Webb (qui entretient depuis plusieurs années un blog dédié à la psychologie) est un autre livre que l’on peut se permettre de déguster dans l’ordre ou dans le désordre. On y retrouve une multitude de faits, d’articles et d’extraits d’études sur la psychologie. J’ai pour ma part été très surpris d’y découvrir qu’Houdini, ce célèbre illusionniste du début du XXe siècle avait développé des habiletés hors du commun pour piéger les soi-disant diseuses de bonne aventure, médiums et autres artisans du paranormal. À un tel point que la police faisait régulièrement appel à lui pour débusquer ces malfaiteurs!

TRAVAIL

Je lis continuellement des livres qui m’aident à me perfectionner dans mon travail. Start With Why de Simon Sinek est une lecture que je refais de temps en temps. À chaque lecture, je suis de nouveau émerveillé par la simplicité de son concept: bien identifier pourquoi nous faisons ce que nous faisons. C’est ce qui donne un sens à nos actions, qui balise nos interventions et qui fait que l’on se lève le matin pour une autre journée de travail engagé et significatif.


Cet été, pour notre communauté de Product Owner chez Absolunet, j’ai monté une formation sur la négociation. Mon collègue Patrice m’a suggéré deux lectures absolument fascinantes sur le sujet. Dans The Trusted Advisor, les auteurs mettent l’emphase sur la relation de confiance qui doit s’établir entre les négociateurs pour en arriver à une solution win-win. Ils évoquent une équation presque mathématique de la confiance, qui, ma foi, fait drôlement réfléchir.


Chris Voss est un célèbre négociateur du FBI qui a eu à négocier dans des prises d’otages, des tueries ou des vols de banques ambitieux. Il dévoile une foule de techniques très pratico-pratique dans Never Split The Difference. Suite à cette lecture tout à fait étonnante, j’ai testé deux de ces approches et à ma grande surprise, sans beaucoup d’efforts, elles m’ont procuré des gains intéressants!


Uncopyable se veut la promesse d’une « recette » marketing pour établir des relations uniques et de grande valeur avec nos clients.

🦗 *Bruits de criquets*

Dire que le livre m’a laissé sur mon appétit relève de l’euphémisme. En fait, à part quelques références intéressantes à Southwest Airlines (que je connaissais déjà), voici les deux points que j’ai retenus du livre:

  1. L’ auteur est super-incroyablement-extraordinaire, car il a travaillé avec plein de gros noms (à peu près inconnus). C’est forcément vrai, car l’auteur, Steve Miller nous le rappelle aux deux pages.
  2. Pour vraiment être uncopyable, il faut
    1. Voler les idées des autres et se les approprier.
    2. Utiliser des techniques de dinosaures tout droit sorties des années ’80 ou de l’imagination débordante (mais déficiente) de Michael Scott dans The Office.

Je me console en me disant que je n’ai quand même payé que 0,99$ pour la version Kindle.


The Professional Product Owner est un livre de référence en matière de gestion de produits. Les auteurs ratissent large, mais peu en profondeur. Quoi qu’il en soit, ce livre est un must et se veut un excellent aide-mémoire pour se recadrer sur l’essence même du travail de chef de produit. Il peut également être un magnifique guide pour les gens qui souhaitent migrer vers ce rôle ou en découvrir les tenants et aboutissants.

ÉTUDES

Enfin, cette année j’ai poursuivi mes études aux HEC Montréal. Cet été j’ai complété mon certificat en Leadership organisationnel, puis cet automne j’ai amorcé mon certificat en Gestion d’entreprises. J’ai donc lu, dans l’ordre, Comment gérer les personnalités difficiles, Psychologie du leadership pathologique (2 lectures incroyablement enrichissantes!), Gérer sa vie professionnelle et Le gestionnaire et les états financiers. Pour moi qui ne suis pas versé dans les finances et les chiffres, cette dernière lecture a été, je ne vous le cache pas, laborieuse, bien qu’intéressante.

LIVRES AUDIO

Au cours de l’année, j’ai aussi délaissé un peu les balados au profit des livres audio grâce à l’application Audible.

J’ai débuté l’année avec la version audio du film Dances with Wolves, un film que je trouve encore aujourd’hui magnifique.


J’ai poursuivi avec les trois premiers tomes de la saga des Enfants de la terre, de Jean M. Auel. Dans Le clan de l’ours des cavernes, La vallée des chevaux et Les chasseurs de mammouths, nous découvrons la vie des hommes et des femmes préhistoriques à travers l’histoire d’Ayla et de son compagnon Jondalar. Auel ne s’est pas contentée de créer une fantastique saga; son écriture est scientifiquement rigoureuse et lire ses romans nous apprend réellement ce qui se passait à l’aube de la vie humaine, au temps des chasseurs-cueilleurs.


De cette trilogie, je passai au classique Seigneurs des anneaux (The Fellowship of the Ring, The Two Towers et The Return of the King) de Tolkien. J’ai bien fait attention de prendre la version anglaise, narrée par Rob Inglis. Contrairement à son homologue francophone, Inglis met beaucoup de vie dans sa narration en empruntant différentes voix pour représenter les personnages, et en interprétant, en chant, toutes les poésies de Tolkien. Cet engagement à livrer une narration de qualité fait pour moi toute la différence et nous aide à bien nous sentir intégrés dans l’univers fantastique et riche de l’auteur.


J’ai accompagné mon automne montréalais du récit de The Ballad of Songbird and Snakes, par Suzanne Collins. C’est le prequel tant attendu de la trilogie Hunger Games. On y découvre un Coriolanus Snow tout jeune, étudiant, participant comme mentor aux 10e Hunger Games. J’ai vraiment aimé ce volet de la saga, il fournit moult explications sur les origines de ces terribles jeux et sur les conflits qui ont déchiré la nation et le Capitol. Je le recommande sans compromis!


J’ai terminé l’année avec Marche ou crève, de Stephen King, originellement publié sous son nom de plume de Richard Bachman. J’avais lu ce livre, adolescent. Avec mon regard d’adulte, je réalise à quel point King était avant-gardiste dans ce roman, présentant peut-être une racine à tous ces films mêlant dystopie et réalité (comme Hunger Games ou la série de télé-réalité Survivor). L’histoire a été publiée en 1979 et a un peu mal vieilli, mais demeure une écoute divertissante et même philosophique par moments.


Au total, c’est donc plus de 9,870 minutes d’écoute de matériel de grande qualité. Ces quelques 165+ heures d’écoute, que j’ai faites en voiture ou en faisant mes marches quotidiennes, ont remplacé un impressionnant total de 3733 pages. À 14,95$ par mois pour l’abonnement Audible, j’ai l’impression d’en avoir eu pour mon argent. D’autant plus que j’ai une dizaine d’autres livres en banque pour bien meubler 2022!


Divulgation : Il y a des liens d'affiliation sur cette page et je peux recevoir des commissions pour les achats effectués par le biais des liens dans ce post, mais ce sont tous des livres que je recommande vivement. Je ne mettrai rien sur cette page que je n'ai pas vérifié et/ou utilisé personnellement.

Comment articuler un énoncé de vision pour notre produit?

Denis St-Michel · octobre 17, 2021 ·

Comme propriétaires de produits, nous avons le privilège de pouvoir nous projeter dans un futur idéal. C’est un absolu sans limite et sans contrainte. L’énoncé de vision qui découle de cette liberté doit jouer le rôle d’étoile polaire pour nos équipes et indiquer sans cesse la direction à prendre pour faire évoluer le produit.

Mais rédiger un énoncé de vision de qualité, qui inspire, motive et guide nécessite qu’on s’y attarde; ce n’est pas un exercice à prendre à la légère. Dans cet article, je vous propose de nous y pencher ensemble.

Distinguer mission et vision

Lors de mes ateliers sur le sujet, la question revient toujours : “ Quelle est la différence entre une mission et une vision? “

La mission d’entreprise décrit un objectif d’affaires. Elle est enracinée dans le possible et le présent. Elle illustre un livrable qui est mesurable. Par exemple :

“ Offrir aux familles les repas les plus abordables et la meilleure sélection de prêt-à-manger disponible sur le marché. “

Il y a manifestement un objectif d’affaires mesurable ici. Les actions qui soutiendront cette mission viseront à s’assurer que la distribution du produit est ciblée aux endroits accessibles aux familles. De même, l’organisation cherchera à garder un bon rapport qualité-prix afin que le produit demeure accessible. Enfin, il y aura une volonté de diversifier les produits de cette gamme.

La vision de produit, elle, définit un idéal à atteindre, est résolument projetée dans le futur et ébauche un absolu sans contrainte. Par exemple:

“ Offrir à tous les consommateurs la plus vaste gamme de repas rapides de la meilleure qualité qui soit au plus bas prix “.

Ici, on est ambitieux. Des familles, on passe à l’ensemble des gens. On vise aussi à avoir le plus vaste choix et des prix imbattables tout en préservant la qualité. C’est certes un objectif très ambitieux, et c’est là l’essence même d’une vision de produit.

Caractéristiques d’un bon énoncé de vision

Si un bon énoncé de mission est réalisable à court ou moyen terme, un bon énoncé de vision aide les parties prenantes à prendre les meilleures décisions pour améliorer la valeur apportée par le produit. Un bon énoncé de vision est le point de départ d’un voyage extraordinaire qui ne se termine jamais.

Il y a une foule de qualités que l’on pourrait attribuer à des énoncés de vision de grande valeur. Pour ma part, j’aime mémoriser les plus importants en me servant de l’acronyme “ Femme PC “.

Un énoncé de vision de qualité

  • Focalise sur l’utilisateur ou le bénéficiaire (exprime le cœur de son rapport avec le produit);
  • Est facilement exprimable (facile à comprendre);
  • Est mémorable (demeure dans l’esprit des gens);
  • Permets de mesurer si on s’en approche ou si l’on s’en éloigne (nous aide à la prise de décision);
  • Suscite une réponse émotionnelle (a un sens pour les gens)
  • Est pratique (plutôt pragmatique que d’inspiration)
  • Est clair (évitons les ambiguïtés et le langage spécialisé).

Raffinons notre énoncé de vision
En tant que propriétaires de produits, nous pouvons donc raffiner nos énoncés existants afin de les rendre plus près des caractéristiques de valeur “ Femme PC “. Pour ce faire, je recommande fortement de faire des sessions de travail avec quelques parties prenantes et des membres de l’équipe. Si le vieil adage “ deux têtes valent mieux qu’une “ est toujours d’actualité, “ on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs “ l’est tout autant. Aussi, n’hésitez pas à bousculer un peu vos idées préconçues, à altérer l’ordre des mots de votre énoncé et à chercher cette petite addition qui le bonifiera.

À la suite de cet exercice, il y a fort à parier que vous serez davantage satisfaits de la vision de votre produit. Son énoncé vous rendra fier (et si ce n’est pas le cas, faites une session de travail supplémentaire)!

Habituellement, à cette étape, nous obtenons un énoncé de vision qui possède plusieurs caractéristiques “ Femme PC “. Le hic, c’est qu’il arrive souvent que cet énoncé soit un peu long et plutôt lourd. Il n’est sans doute pas facilement “ mémorable “. Mais nous pouvons encore le bonifier, en tentant de le simplifier encore un peu.

Pour ce faire, je propose toujours aux participants d’aborder la simplification de l’énoncé de vision de leur produit en mettant la “ loupe “ sur l’un des aspects suivants :

  • Le quantitatif
  • Le qualitatif
  • Les compétiteurs ou les alternatives
  • Les organisations ou produits modèles
  • Un rêve à accomplir

Reprenons notre exemple cité plus haut. L’énoncé de vision “ Offrir à tous les consommateurs la plus vaste gamme de repas rapides de la meilleure qualité qui soit au plus bas prix “ met bien l’accent sur le quantitatif (“ tous les consommateurs “, “ la plus vaste “) et sur le qualitatif (“ rapides “, “ meilleure qualité “). Mais soyons honnêtes, cette vision ressemble à plein d’autres et ne suscite pas une très grande réaction émotionnelle.

Si nous essayions d’utiliser la “ loupe “ des organisations ou des produits modèles, nous pourrions obtenir :

“ Devenir la Ferrari et la Mercedes des repas préparés. Au prix de la Toyota “.

Tout de suite, on a une image de vitesse, de qualité et de bas prix, sans avoir utilisé ces mots trop souvent galvaudés.

Et si nous essayions d’utiliser la “ loupe “ du rêve à accomplir, nous pourrions énoncer notre vision ainsi :

“ Manger mieux, rapidement, à bas prix, pour passer plus de temps avec ceux qu’on aime “.

C’est certainement un peu cliché comme approche. Mais cela demeure un énoncé de vision tout à fait valable pour nous aider à prendre des décisions dans le développement de notre produit ou de notre marché. Nous voulons introduire un nouvel ingrédient dans la préparation de nos mets. Celui-ci est-il de meilleure qualité que nos ingrédients précédents ? Le temps de cuisson au micro-ondes en sera-t-il diminué ? Pourrons-nous diminuer le prix tablette? Devrons-nous réduire notre marge de profit sur chaque unité vendue ? Voilà des questions que nous pourrons nous poser si nous avons une compréhension de notre énoncé de vision.

Ces deux énoncés de vision répondent parfaitement aux critères “ Femme PC “ que nous avons évoqués plus haut. Ils sont focalisés sur les consommateurs, facilement exprimables et mémorables. Il est aisé de savoir si l’on s’approche ou non de la réalisation de cette vision. Enfin, ils provoquent une réaction émotionnelle, sont pratico-pratiques et clairs.

Comme PO, prenons-nous régulièrement le temps de revisiter nos énoncés de vision ? Partagez-les avec nous!

Pour explorer davantage ce sujet, je vous propose les diapositives de ma présentation “ Boîte à outils pour (nouveaux) propriétaires de produits “, disponibles sur SlideShare à cette adresse : https://www.slideshare.net/DenisStMichel/atq19-bote-outils-pour-nouveaux-propritaires-de-produits-189250681

Apprentissage

Denis St-Michel · octobre 3, 2021 ·

Il m’est impossible d’imaginer une vie sans apprendre. C’est ce qui me rend heureux au travail et dans la vie de tous les jours. La carte curiosité des motivateurs intrinsèques de Management 3.0 figure d’ailleurs tout en haut de mes choix.

Acquérir des connaissances variées de domaines différents me permet d’élargir ma culture générale. Cela pique ma curiosité, me permet de me joindre à des conversations auxquelles, autrement, je n’aurais pas accès.

Je lis sans cesse. Sur cette page je vous recommande mes livres favoris de gestion et de développement du leadership. Et je vous invite à me suivre sur Goodreads. Vous aurez ainsi toujours une vue sur mes dernières lectures.


J’écoute des balados sur la finance, l’histoire, sur la langue et sur le développement personnel. Sur cette page, je vous recommande plusieurs balados à découvrir.


J’écoute des livres audio. Il y en a beaucoup plus qu’avant qui sont disponibles en français également, que ce soit sur Audible ou sur l’application Ohdio de Radio-Canada.

Je suis des formations en ligne. Que ce soit sur Masterclass, EDx, Teluq ou HEC Montréal.

Équilibre

Denis St-Michel · octobre 3, 2021 ·

Je n’ai jamais été fou des extrêmes, des prises de position sans nuances, des points de non-retour.

Je crois en la grande valeur des points milieu, aux compromis comme nouveaux points de départ et au recul, nécessaire pour mieux comprendre les situations dans lesquelles nous nous trouvons.

Je préfère la poursuite conciliante du consentement plutôt que la recherche obstinée de consensus.

J’aime l’équilibre et je déteste les abus.

J’aime me souvenir que pour bien voir et saisir ce qui se passe, il faut parfois s’arrêter, observer et attendre.

Tout bouge très vite autour de nous. Restons bien ancrés.

Diplomatie

Denis St-Michel · septembre 28, 2021 ·

Être capable de bien parler aux gens est une habileté à laquelle on n’accorde pas assez d’importance.

Bien sûr, nous devons composer avec de l’exaspération, de l’impatience, de la frustration, de la fatigue, une mauvaise journée, une personne qui ne comprend rien à notre point de vue ou qui nous donne l’impression de n’en avoir rien à cirer.

Et l’on pense régler cela en utilisant un langage inapproprié, un ton acerbe et une attitude corrosive?

Savoir considérer l’autre, même (et surtout) dans les pires moments fait de nous quelqu’un de meilleur, de plus grand, de plus intéressant. Point à la ligne.

Le choix des mots est important; les mots portent et marquent.
Le langage non verbal est important; il laisse une impression qui transcende les propos. Le ton de voix est le coup fatal qui nous trahit.

Tâchons d’apprendre à parler avec calme et diplomatie.

Pour nous aider, revisitons de temps en temps les accords toltèques.

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